Au coeur de la ville de Montpellier, situé tout juste en contrebas de l’historique promenade du Peyrou, accompagné de la présence calme du Jardin des plantes et faisant face à l’arc de triomphe qui nous pousse tout droit dans la rue Foch jusqu’à la Place des Martyrs pour nous amener à nous perdre dans les petites rues de l’écusson abritants les nombreux bars et restaurants qui font la vie de Montpellier centre, se trouve un terrain de basket que j’ai découvert l’été dernier.

C’est donc à la limite de la ville historique et festive, dans le quartier des arceaux, à dix minutes à pieds d’un des quartiers les plus connotés : Plan Cabane-Figuerolles, que ma première série photographique, mon premier projet long-cours voit le jour.

Ayant côtoyée ce terrain quelques jours seulement en 2020, j’y retourne de façon régulière à partir de mars 2021 grâce à une première rencontre.

C’est donc en venant régulièrement sur ce terrain, à l’approche des beaux jours, et en présence de mon ami que je fais la connaissance de tous ceux qui viennent ici. En quelques semaines je croise et on me présente un bon nombre de personnes qui se connaissent déjà depuis une ou plusieurs années. Ces inconnus deviennent des connaissances. De nouvelles têtes apparaissent, d’autres réapparaissent. Après plus d’un mois de présence sur ce terrain les visages me sont à présent familiers quand d’autres nouvelles têtes continuent d’affluer.

Suite à une longue observation, réflexion et attache à ce lieu et les gens qui le côtoient nait à ce moment là l’idée de monter ce projet photographique. Connaissant la difficulté de photographier des inconnus dans la rue, c’est délicatement que je demande à mon plus proche ami si les gens présents ici accepteraient d’être photographiés. Rassurée par lui, je commence un soir à photographier timidement ce qu’il s’y passe. Puis j’y retourne le lendemain, le surlendemain, et finalement presque chaque jour. Les joueurs et le groupe de guinéens présents régulièrement sur ce terrain viennent par la suite à moi pour que je les photographie. Je prends une place tout autre, mes rapports et ma présence sur ce terrain changent.

Fayna Ladislas

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